Vous serez régulièrement suivi par l’équipe pluri-disciplinaire qui a préparé et réalisé votre intervention, en liaison avec votre médecin traitant (au moins quatre consultations la 1ère année et au moins deux par an les années suivantes).
Vous allez faire trois repas par jour et prendre une collation à 11h00 ou 19h00 si vous avez faim.
Le fait de sauter un repas facilite le grignotage et la dérive vers des produits sucrés.
Les repas seront pris assis, dans le calme. Il est souhaitable de consacrer ½ heure à chaque repas.
Ne mangez pas en faisant autre chose afin de faire attention à ce que vous avalez. Arrêtez-vous de manger dès que vous n’avez plus faim.
Vous allez avoir une alimentation mixée pendant 15 jours, ensuite vous pouvez revenir à une texture normale (petits morceaux, petites bouchées) à condition d’avoir une mastication soigneuse et une déglutition lente. Tous les malades ayant pris du poids mangent trop vite et mastiquent peu. Vous ne pouvez pas perdre ces habitudes très anciennes en quelque jours. La période d’adaptation est de un ou deux mois habituellement. Il est difficile au début de bien percevoir le moment où il faut vous arrêter de manger au cours d’un repas. Si vous vous sentez inconfortable après les repas c’est toujours pour les mêmes raisons soit vous mangez trop, soit vous mangez trop vite !
Au début les quantités ingérées vont être limitées à environ une demi-assiette à dessert. Vous allez devoir manger utile. Dans le but d’avoir des apports caloriques suffisants pour ne pas être fatigué et éviter une fonte musculaire trop rapide, il faut consommer à chaque repas :
Au début votre consommation de fruits et légumes sera très réduite et augmentera progressivement pendant l’année suivant l’intervention car vous pourrez progressivement faire des repas plus importants.
Ne buvez pas en mangeant mais suffisamment entre les repas, doucement et par petite gorgées. Evitez les boissons sucrées et les boissons gazeuses qui distendent l’estomac. Evitez les potages et bouillons qui remplissent l’estomac, préférez les aliments solides.
Les blocages
Les blocages sont favorisés par un repas consommé trop vite, dans le bruit, dans le stress ; des aliments insuffisamment mastiqués ; une ingestion de liquide au cours du repas ; ou des aliments mal tolérés (viande rouge, légumes très fibreux). Vous pourrez alors ressentir une douleur violente au niveau du sternum et des spasmes pouvant durer 20 minutes. Soit la nourriture est régurgitée, soit elle est digérée normalement. Cependant des signes doivent vous alerter et vous amener à consulter en urgences : Vomissements qui ne passent pas, vives douleurs abdominales, incapacité de boire et de manger.
Le dumping syndrome
C’est un effet secondaire du by-pass, qui se manifeste surtout pendant les deux premières années suivant l’intervention chirurgicale. Il se produit souvent après l’ingestion de produits sucrés : bonbons, chocolat, miel, confiture, glace, gâteaux. Les premiers symptômes sont : bouffées de chaleur, sueurs, pâleurs et nausées ; mais vous pouvez aussi ressentir palpitations, douleurs abdominales, diarrhée, somnolence. Ces malaises ne sont pas graves, il suffit de s’allonger en attendant que tout rentre dans l’ordre. Evitez les produits sucrés après l’opération. Vous pourrez reprendre progressivement les sucreries deux mois après l’opération en commençant par de petites quantités à la fin du repas.
Le suivi médical
Après l’opération vous devrez être suivi régulièrement par le chirurgien et l’endocrinologue ou le nutritionniste, en liaison avec votre médecin traitant (au moins 4 consultations le première année puis au moins une consultation par an). Vous aurez besoin d‘une supplémentation en vitamines, minéraux et oligo-éléments. Ne pas prendre ces suppléments peut provoquer des carences nutritionnelles et des complications neurologiques graves.
L'évolution du poids
La perte de poids est rapide les premiers mois puis elle ralentit. Généralement elle est maximale au bout de 12 à 18 mois. Au-delà une reprise de poids modérée est possible. Pesez-vous une fois par semaine pour surveiller votre poids.
L'activité physique
La perte de poids est associée à une perte importante de masse musculaire. Pour éviter cela, vous devrez reprendre une activité physique régulière après l’intervention.
Les changements psychologiques
La perte de poids, la modification du corps et de l’apparence peuvent entraîner un bouleversement psychologique plus ou moins facile à gérer. Une période d’adaptation au changement est normale et nécessaire pour vous et votre entourage. Si vous le souhaitez ou si votre médecin l’estime indispensable, vous pouvez être aidé par un psychologue ou un psychiatre.
La constipation
La constipation st fréquente le premier mois après l’intervention en raison des faibles quantités de nourriture ingérées. Si vous vous sentez gênés, vous pouvez demander à votre médecin traitant de vous prescrire un laxatif banal sans précaution particulière.
La grossesse
La grossesse est possible après une intervention de chirurgie de l’obésité. Dans ce cas, un suivi nutritionnel très régulier est nécessaire depuis le désir de grossesse jusqu’à plusieurs mois après l’accouchement. Néanmoins, par précaution, il est recommandé d’attendre que le poids soit stabilisé (12 à 18 mois après l’intervention) et que l’état nutritionnel soit vérifié avant d’envisager une grossesse. Différentes méthodes de contraception peuvent être utilisées pendant cette période.
les médicaments à éviter
Certains médicaments toxiques pour l’estomac sont à éviter dans la mesure du possible après l’opération : aspirine, anti-inflammatoires, corticoïdes. S’ils sont indispensables, ils doivent être accompagnés d’un médicament protecteur de l’estomac (Inexium, Pariet, Mopral…).
Petit-déjeuner :
½ tasse de lait (si toléré) aromatisé non sucré + céréales non sucrées
(ex pétale de mais ou flocon d’avoine sans sucre) ou 1 à 2 biscottes bien ramollies + beurre.
Ou 1 laitage sans sucre + ½ banane mixée.
Dans la matinée ½ verre de jus de fruit frais sans sucre ou compote sans sucre.
Déjeuner et dîner un repas mixé avec :
2 cuillères à soupe (50 g à 70 g) de viande moulinées ou de poisson ou 1 œuf ou 1 fine tranche de jambon blanc
+ 1 grosse pomme de terre (50 g ou 75 g) ou 2 cuillères à soupe de riz ou pâtes ou semoule ou légumes secs cuits.
+ 1 noisette de beurre ou 1 cuillère à café d’huile.
Soit en volume total : le fond d’une assiette creuse ou ½ bol !
Les desserts pourront être pris 2 heures après le déjeuner et le dîner pour une meilleure digestion. Exemple : 1 laitage nature + compote sans sucre ou fruits frais mixés